Convention de bonnes pratiques à l’entrée dans l’établissement

L’entrée en Institution

L’arrivée d’une personne âgée dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes est un moment décisif pour permettre de réévaluer non seulement l’état de dépendance de la personne et du traitement qu’elle est amenée à prendre, mais également la charge de travail et les objectifs de soins que ce nouveau résident va être en droit d’attendre de toute l’équipe soignante de cet établissement. Dans bien des établissements maintenant il existe toute une batterie de grilles d’évaluation qui évaluent le nouvel arrivant. Parallèlement un projet de vie personnalisé est systématiquement conçu. Ce moment de reprise en compte de toutes les pathologies et de toutes les fragilités de la personne âgée est un moment opportun pour envisager une concertation entre le médecin coordonnateur responsable de la coordination et de la prise en charge globale du patient et le soin spécifique au malade qui relève de son médecin traitant. Il a été constaté bien souvent que l’implication des médecins traitants en EHPAD ne répondait pas toujours à l’attente du personnel soignant et des médecins coordonnateurs. Il est vrai que le dialogue n’est pas toujours aisé quand par exemple, comme cela était cité, plus de 40 médecins traitants interviennent dans un EHPAD de 80 résidents et seulement 9 se rendent aux réunions d‘information organisées par le médecin coordonnateur chaque année.

L’importance de la coordination

Même s’il existe une charte du médecin traitant il est apparu aux médecins coordonnateurs de la région limousin, important de réfléchir sur la mise en place d’une convention de bonnes pratiques à l’entrée en EHPAD. Cet outil qui se présente pour l’instant sous forme de papier doit permettre aux médecins traitants et aux médecins coordonnateurs d’harmoniser leurs objectifs de soins et les prescriptions. Cette convention permet de diminuer les risques de iatrogénie, en repensant le traitement proposé à l’entrée dans l’établissement et de définir des objectifs de soins et un projet de vie concertés.

Une fiche universelle

En pratique, la fiche de convention sera co-signée par le médecin traitant et le médecin coordonnateur dans le mois qui suit l’admission. Afin de mener à bien ce projet, il est indispensable de former le personnel des établissement s à l’évaluation des indices de fragilité de la personne âgée qui permettront de dépister les risques de rupture d’autonomie permettant ainsi d’optimiser une prise en charge en limitant les risques de décompensation. L’étape suivante est le passage de cette convention à l’outil informatique rendant encore plus pratique l’utilisation de cette convention de bonnes pratiques. Si on devait donner une définition du gériatre hospitalier on pourrait dire de lui qu’il s’agit « d’un interniste qui n’a pas peur du social ». En ce qui concerne le médecin coordonnateur d’EHPAD on pourrait dire de lui qu’il s’agit « d’un généraliste qui n’a pas peur du social ». Les nombreuses missions de médecin coordonnateur l’on amené au fil des ans à se positionner comme un gériatre de terrain avec une dimension non seulement médico-sociale mais également de chercheur car lui seul se trouve confronté à l’interface entre le domicile et les établissements dans le domaine de la gériatrie